Licenciement : protection du représentant du personnel
Vérifié le 22/01/2020 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
Le salarié ayant des fonctions représentatives dans l'entreprise bénéficie d'une protection spéciale contre le licenciement. En plus de la procédure de licenciement habituelle, le licenciement est soumis à l'autorisation de l'inspecteur du travail. Cette protection s'applique pendant une certaine durée, dès la demande d'organisation des élections, puis pendant le mandat et à l'issue du mandat du salarié.
Le statut de salarié protégé permet de s'assurer que le licenciement du salarié n'a pas de lien avec ses fonctions en tant que représentant du personnel. Cette protection vise notamment à le protéger d'éventuelles représailles de l'employeur.
La protection est applicable au salarié qui occupe au moins une des fonctions suivantes :
Membre élu à la délégation du comité social et économique et social (CSE)
Délégué syndical (DS)
Salarié mandaté par une organisation syndicale représentative
Représentant de la section syndicale (RSS)
Salarié ayant demandé l'organisation l'élection des représentants du personnel dans l'entreprise
Représentant des salariés désigné dans le cadre d'un redressement ou d'une liquidation judiciaire
Salarié prouvant que l'employeur connaissait l'imminence de sa candidature ou de sa désignation en tant que représentant du personnel avant d'être convoqué à un entretien préalable au licenciement
Conseiller prud'homal
À savoir
la protection s'applique au titulaire comme au suppléant.
L'employeur doit respecter la procédure de licenciement habituelle prévue pour tout salarié (que ce soit pour licenciement <a href="https://communes.coeurdecharente.fr/moutonneau/rubriques/demarches-administratives/?xml=F2839">personnel</a> ou <a href="https://communes.coeurdecharente.fr/moutonneau/rubriques/demarches-administratives/?xml=N481">économique</a>).
S'il y a un comité social et économique et social (CSE), il doit être consulté et donner son avis sur le licenciement.
L'employeur doit, en plus, demander une autorisation de licenciement à l'inspecteur du travail dont dépend l'établissement qui emploie le salarié.
L'inspecteur du travail procède à une enquête dite <span class="expression">contradictoire</span> : le salarié prend connaissance de l'ensemble des pièces produites par l'employeur pour justifier le licenciement. Au cours de l'enquête, le salarié peut, sur sa demande, se faire assister d'un représentant de son syndicat.
L'inspecteur du travail prend sa décision dans les 2 mois qui suivent la date de réception de la demande d'autorisation de licenciement. Passé ce délai et en l'absence de décision de l'inspecteur du travail, l'autorisation de licenciement est rejetée.
La décision de l'inspecteur est motivée et notifiée par lettre recommandée avec avis de réception (LRAR) :
à l'employeur
au salarié
à l'organisation syndicale du salarié (s'il est délégué ou représentant syndical)
À noter
la décision de l'inspecteur du travail peut faire l'objet d'un recours.
La durée de la protection contre le licenciement varie en fonction du statut de chaque représentant du personnel.
Une protection de <span class="miseenevidence">6 mois</span> est prévue si le salarié :
a demandé à l'employeur d'organiser des élections au comité social et économique et social (CSE)
ou a accepté d'organiser ces élections.
Le salarié bénéficie d'une protection de <span class="miseenevidence">6 mois</span>.
La protection est applicable pendant toute la durée du mandat du salarié.
À l'expiration du mandat, le salarié bénéficie d'une protection contre le licenciement fixée à <span class="miseenevidence">6 mois</span>.
La protection est applicable pendant toute la durée du mandat du salarié.
À l'expiration du mandat, le salarié bénéficie d'une protection contre le licenciement fixée à <span class="miseenevidence">6 mois</span>.
La protection est applicable pendant toute la durée du mandat du salarié.
À l'expiration du mandat, le salarié bénéficie d'une protection contre le licenciement fixée à <span class="miseenevidence">12 mois</span> (sauf s'il a exercé ses fonctions pendant moins d'un an).
La protection est applicable pendant une durée de <span class="miseenevidence">6 mois</span> à compter de la demande à l'employeur d'organiser des élections au CSE.
La protection est applicable pendant toute la durée du mandat du salarié.
À l'expiration du mandat, le salarié bénéficie d'une protection contre le licenciement fixée à <span class="miseenevidence">12 mois</span> (sauf s'il a exercé ses fonctions pendant moins d'un an).